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L’un des principes de conception de la permaculture est l’utilisation des ressources biologiques. Et cela toujours dans un souci d’écologie, d’agroécologie et d’agriculture biologique.
Permaculture définition
Ce principe de conception porte sur l’utilisation des ressources biologiques pour effectuer des travaux ou conserver l’énergie. Plutôt que sur l’utilisation de sources d’énergie non renouvelables comme les ressources en combustibles fossiles. Partout où vous pouvez utiliser une plante ou un animal (comme les vers de terre, ou limaces par exemple) pour remplir une certaine fonction dans nos conceptions, alors faites-le. Les écosystèmes naturels offrent une biodiversité inégalée avec un quantité importante de micro organismes. C’est une terre vivante, avec de bons rendements: vous serez bientôt autosuffisant. Que vous ayez une grande surface de plusieurs dizaines de mètres carrés ou des petites surfaces, peu importe. Le travail du sol doit être fait écologiquement!
Par exemple, nous pouvons utiliser le bétail pour garder l’herbe courte plutôt que d’utiliser une tondeuse à gazon. Ou encore utiliser des plantes qui attirent des insectes prédateurs bénéfiques pour lutter contre les ravageurs. Plutôt que des pesticides chimiques toxiques. C’est une approche systémique.
Conception permaculture
Il est essentiel de planifier l’utilisation des ressources biologiques dès le début du processus de conception. Vous devrez déterminer quelles ressources biologiques vous souhaitez utiliser sur votre potager en permaculture. Et quelle sera votre stratégie pour les gérer. Ces ressources biologiques constitueront la base même de vos systèmes de recyclage de l’énergie et, par conséquent, détermineront dans quelle mesure votre conception sera durable.
En d’autres termes, les ressources biologiques sont la clé du recyclage de l’énergie et des matériaux. Donc plus vous les utiliserez avec succès, grâce à une stratégie bien planifiée, plus vos systèmes seront durables dans le cadre de votre conception.
Vous cherchez à utiliser les ressources naturelles à la place des ressources non biologiques moins efficaces sur le plan énergétique, parfait. Mais n’excluez pas de manière radicale l’utilisation de ressources non biologiques si :
- Elles ne sont utilisés qu’au début de la mise en œuvre d’un concept de permaculture pour aider à créer des systèmes biologiques durables, ou
- Pour construire une infrastructure physique à long terme (irrigation, performance économique optimisée, permaculture design, paysagiste, agronome). Plusieurs éléments phytosanitaires à prendre en compte pour une durabilité et une biodynamie à toute épreuve.
Voici quelques exemples. Si votre sol est tellement appauvri qu’il ne peut soutenir la croissance d’aucune plantations ou arbustes, vous pouvez utiliser de façon responsable des engrais chimiques. Comme l’agriculture industrielle, mais seulement au début pour faire pousser nos plantes d’engrais verts. Et pour commencer à ajouter de la matière organique ainsi que pour accroître la fertilité du sol. Le sol fertile sera un système biologique durable.
Dans le second cas, nous pouvons utiliser des combustibles fossiles non renouvelables pour alimenter l’équipement de terrassement. Vous pourrez l’utiliser pour construire des infrastructures physiques permanentes, comme des barrages et des rigoles (tranchées de contour) pour recueillir et stocker l’eau, et des routes d’accès.
Les engrais
La méthode conventionnelle et non durable, l’engrais chimique, est soit extraite (comme dans le cas du potassium et du phosphore). Soit synthétisée artificiellement à l’aide d’énergie provenant de combustibles fossiles (comme c’est le cas pour les engrais azotés synthétiques). Les deux ne sont pas durables parce que l’exploitation minière d’une ressource limitée n’est pas renouvelable. Tout comme l’est le combustible fossile consommé pour fabriquer de l‘engrais azoté synthétique.
Les engrais chimiques
Les engrais chimiques sont des solutions temporaires qui n’améliorent pas la qualité du sol. Ils causent des dommages à long terme au sol en tuant les organismes bénéfiques qui y vivent et en le rendant plus acide. Ils réagissent avec l’argile pour créer des couches dures et denses de sol appelées hardpan. Cela peut être la cause de mes phénomènes naturels et artificiels. De plus, ça limite la croissance des racines et le mouvement de l’eau, de l’air et des organismes utiles dans le sol. Cela entraîne une croissance réduite des plantes et, par suite du piégeage de l’eau, l’encroûtement des racines. c’est ce qui entraîne une saturation d’eau et un pourrissement.
Les engrais chimiques azotés
Les engrais chimiques azotés synthétiques polluent et contaminent les eaux souterraines. Ils se décomposent en nitrates, ou sont déjà sous forme de nitrates, qui sont très solubles dans l’eau. Absorbés dans le sol plus rapidement que les plantes, ils contaminent les eaux souterraines. Ils peuvent rester présents pendant des décennies, polluant l’eau potable et mettant la santé publique en danger. Ils créent des écoulements dans les cours d’eau, entraînant des « efflorescences algales » massives. Les algues se nourrissent des nitrates, croissent très rapidement et étouffent les cours d’eau. Cette prolifération d’algues appauvrit l’eau en oxygène, asphyxiant les poissons et autres formes de vie aquatique. Cela crée d’immenses « zones mortes » dans les lacs et les océans. Le nombre de zones mortes identifiées dans les océans a augmenté au cours des dernières décennies. Ces zones mortes affectent non seulement les écosystèmes aquatiques de la région, mais aussi les communautés locales qui en dépendent pour leur approvisionnement alimentaire.
Les engrais chimiques nuisent à la santé des plantes. On sait que l’augmentation soudaine et importante des niveaux d’azote, combinée à un manque d’oligo-éléments, cause des maladies chez les plantes.
Les solutions de rechange
Le fumier
Dans la nature, les animaux mangent la matière végétale et produisent du fumier, qui fournit des nutriments aux plantes. C’est l’engrais que les plantes ont utilisé pour évoluer. Le bétail peut être gardé pour produire diverses ressources, en plus du fumier. Les poulets et les canards produisent des œufs et de la viande, les lapins produisent de la viande et ils produisent tous du fumier qui peut être utilisé pour nourrir les plantes. Sur les propriétés plus grandes, on peut garder un plus grand nombre de têtes de bétail. Sur les propriétés rurales, les chèvres et le bétail peuvent être utilisés pour fournir du lait, et les moutons peuvent être élevés pour la production de laine, et ces gros animaux fournissent de plus grandes quantités de fumier. Les chevaux peuvent être gardés pour le transport et fournissent également du fumier. Ceci est en lien avec autre principe de conception de la permaculture: chaque élément remplit de nombreuses fonctions. La ferme bio est une bonne solution…
Installations de moyens de fixation de l’azote
Les plantes peuvent aussi être utilisées pour ajouter de la fertilité au sol. Les plantes fixatrices d’azote ont des nodules racinaires qui contiennent la bactérie symbiotique Rhizobium fixant l’azote, qui peut prendre l’azote de l’air et le convertir en une forme utilisable par les plantes. Ce processus de fixation de l’azote dans les nodules racinaires favorise la croissance de la plante, et lorsque les plantes perdent leurs feuilles ou lorsque les racines meurent (parce que le feuillage est taillé), l’azote utilisable retourne dans le sol. Les plantes annuelles fixatrices d’azote peuvent aussi être cultivées comme engrais verts, puis coupées dès qu’elles commencent à fleurir pour libérer tout leur azote dans le sol. S’ils ne sont pas coupés, l’azote va dans leurs haricots, pois, etc.
Les plantes fixatrices d’azote les plus communes sont les plantes et les arbres de la famille des Fabaceae (haricots et pois), qui comprennent les légumineuses comme la luzerne, les haricots, les trèfles, les lupins, les arachides, les pois et les légumineuses, comme le tagasaste (luzerne arboricole) et les acacias.
A noter que certains membres de la famille des Fabaceae ne fixent pas l’azote, comme le caroubier et le févier épineux.
Inversement, certaines espèces non légumineuses ont la capacité de fixer l’azote, comme l’aulne, la bayberry, la casuarina, l’eleagnus ainsi que la minuscule fougère aquatique flottante azolla (mousse de mer).
Accumulateurs dynamiques
Les accumulateurs dynamiques sont des plantes qui ont des racines pivotantes qui s’enfoncent dans les niveaux profonds du sol et » exploitent » certains nutriments qu’elles accumulent en elles-mêmes. Lorsque ces plantes s’épuisent, les nutriments accumulés sont libérés à la surface du sol où ils deviennent ensuite disponibles pour d’autres plantes. Elles deviennent nourricières.
Parmi les plantes accumulatrices dynamiques courantes, on trouve la consoude, l’ortie, la bourrache, le trèfle, le pissenlit, les fraises, la mélisse et l’achillée.
La consoude a des feuilles riches en azote et peut être utilisée comme activateur de compost (comme l’achillée). Les feuilles de consoude peuvent être compostées ou fermentées pour produire une richesse nutritive.
Conclusion
Ces solutions de ressources biologiques sont extrêmement intéressantes en terme de conseils de jardinage. Ces fertilisants naturels vont vous permettre d’avoir un potager bio avec de belles plantes potagères. Le compost sera un engrais organique fabuleux, et nous verrons ultérieurement comment faire un bon compost. L’arrosage par l’eau de pluie est important dans le jardinage bio tout comme un bon ensoleillement. Toute la richesse est dans l’utilisation de toutes les ressources biologiques, comme aussi les feuilles mortes, le paillage… Et vous pouvez faire pousser une multitude de plantes, qu’elles soient comestibles, médicinales, des légumes bio (courgettes, courge, carottes) et même des plantes aromatiques bien sûr. Vous aurez peut-être un peu de main d’oeuvre au début lors de l’installation (mécanisation), mais une fois faite, vous serez tranquille. Et une fois commencé, vous verrez, l’agriculture bio deviendra une vrai passion pour vous! Les jardiniers ne reviendraient plus en arrière et ce sont des fermes d’avenir! Certains élargissent leur exploitations à l’arboriculture par exemple (verger, pépinière), mais commençons par votre potager et le compostage! C’est la base.
Pour vous aider au niveau outillage nécessaire, n’hésitez pas à regarder notre rubrique bricolage et notre rubrique potager.
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